Merci pour votre retour berti49, vous avez raison, la question du seuil de rentabilité se pose pour la société de gestion et non la SCPI elle-même.
Pour simplifier, la société de gestion est censée réaliser une marge :
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sur les flux de collecte : commission de souscription + commission d’acquisition sur actifs - commissions de vente payés au distributeur.
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sur le stock : honoraires de gestion - frais de gestion (frais de bureau et de personnel, frais de perception des loyers, frais de redistribution des loyers).
Lors des premières années, la société de gestion ayant opté pour un modèle sans commission de souscription a donc, à priori, besoin d’atteindre un stock plus important pour être rentable que celle bénéficiant de commissions de souscription.
Néanmoins, la question de la rentabilité ne concerne effectivement que les nouvelles sociétés de gestion.
Parviendront-elles toutes à atteindre la taille critique nécessaire pour absorber leurs coûts fixes ? Sinon, faillite ? Rachat ?
Si l’on regarde le classement de la collecte en 2019, les 15 premières SCPI ont toutes collecté plus de 200 millions d’euros chacune. La 1ere, Primovie, est à 629 millions et la 15 ème, Eurovalys, est à 200 millions. Plus loin dans le classement, à la 34 ème place, la SCPI Atlantique Mur Régions est à 70,19 millions.
Si l’on regarde le classement cumulé de la collecte au 3 ème trimestre 2024, pour les sociétés de gestion, la 1ere, Corum, est à 456 millions d’euros et la 15 ème Epsicap Reim (SCPI Epsilon 360) n’est déjà plus qu’à 38 millions d’euros. Plus loin, à la 34 ème place, Axipit (SCPI Upeka) collecte 5 millions d’euros.
Après, la question n’a pas lieu d’être (et tant mieux) si, comme anticipé par certains, la collecte explose en 2025 avec une baisse des taux d’intérêts, entraînant une baisse du rendement des placements sans risque (livret A, fonds euros), une reprise des achat à crédit (qui deviendront plus intéressants), la disparition du Pinel et une stabilisation des valeurs d’expertise.