Fiscalité SCPI Européenne

Bonjour à tous,

Malgré plusieurs recherches, je ne parviens toujours pas à comprendre totalement la fiscalité sur les SCPI versant des dividendes provenant « hors de France » (SCPI Européenne).
Dans mon cas, j’ai une TMI à 30%.

Je peux lire partout que c’est plus avantageux de prendre des SCPI orientées Europe.
Concretement,
pour les revenus provenant de France, cela me parait clair :
on est imposé à 30% (ma TMI), plus 17,2% (prélèvements sociaux).
Exemple : pour 1000 euros de dividendes touchés par an venant d’une SCPI exclusivement France, cela donnera 472 euros d’impot (donc bénéfice net de « seulement » 528 euros).

Mais pour les SCPI « hors France », ce que je comprends :
2 méthodes peuvent s’appliquer, soit la méthode du taux effectif, soit la méthode du crédit d’impot.
Cette méthode n’est pas « à notre choix » lorsque l’on fait notre déclaration d’impot, mais dépend du pays où sont détenus les biens immobiliers (certains pays conduisent à la méthode du taux effectif, d’autres à la méthode du crédit d’impot).

On peut lire partout que :
« il n’y a pas de prélèvements sociaux, et l’impot est égal à TMI moins Taux moyen d’impot ».
Donc, en clair, « double » économie par rapport à une SCPI France car on gagne les 17,2% de prélèvements sociaux, et on gagne aussi le taux moyen.

Mais une question me taraude, pas moyen de comprendre clairement :
pour moi, le coup du « on gagne les prélèvements sociaux » me semble faux… car une SCPI hors France est déjà imposée à la source dans le pays.
Prenons un exemple de 20% de prélèvements à la source dans le pays :
Si la SCPI génère 10 euros de loyer par part, alors elle ne nous versera « que » 8 euros par part (le dividende « net de fiscalité étrangère »).
Or, je lis que selon les pays, l’impot à la source est en général entre 15% et 25%.
Donc concrètement, un pays qui impose à la source à 25%, ça fait plus cher que nos 17,2% de prélèvements sociaux, non ???

On comparerait donc des choux et des carottes :
d’un coté le rendement brut de fiscalité pour les SCPI France, et de l’autre le rendement net de fiscalité étrangère pour les SCPI Europe… non ?

Pour essayer d’y voir plus clair :

  • pouvez-vous me confirmer si tout ce que j’ai écris plus haut est exact ? si erreurs, quelles sont-elles ? (j’ai écrit comme j’ai compris).
  • et pour bien clarifier, moi j’ai besoin d’un exemple de calcul appliqué :
    Disons que la SCPI Europe touche pour nous 1 000 euros de loyers (donc brut de fiscalité étrangère).
    Disons que le pays impose à 20% à la source, cela fait donc 800 euros de dividendes « net de fiscalité étrangère » que la SCPI nous verse sur le compte en banque (?).
    Et ensuite, il suffirait de prendre « TMI moins taux moyen » sur les 800 euros ??
    Si TMI 30%, et taux moyen à 10%, alors on fait 20% de 800 euros soit 160 euros d’impot ?
    Donc au final,
    par rapport aux 1 000 euros de loyer brut, on est prélevés (dans cet exemple) de 200 euros à la source + 160 euros d’impot sur le revenus, soi 360 euros ?
    Soit un bénéfice net de 640 euros ?
    Comparé aux 528 euros du bénéfice net dans le cas de la SCPI France (exemple plus haut), ça ne fait pas une « énorme » différence (112 euros, soit 17,5%).
    C’est toujours ça de pris,
    mais je trouverais alors plutôt exagéré de tant vanter l’avantage des SCPI Europe…
    Quand on lit tous les articles sur le sujet, on pourrait croire qu’on gagne 17,2% + le Taux moyen, or le gain réel dans mon calcul est plutôt de 17,5% seulement.
    Et c’est dans un cas où le pays prélève 20% à la source,
    si c’est 25% à la source (il me semble que c’est le cas dans certains pays européens), alors on dégrade encore plus le gain.

Bref, j’avoue etre perdu.

Tous vos éclairages seront les bienvenus,
Merci !

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MERCI !!! J’ai exactement la question ! J’ai souvent posé la question à des CGP mais ces derniers bottent systématiquement en touche ne disant « ça dépend de votre TMI » ou « c’est certes plus avantageux ». Mais aucun exemple concret !
Si jamais nous pouvions avoir un exemple concret avec 10 000 euros de versement entre Transition Europe et Epargne Pierre pour une TMI de 30%. Ça serait top ! Je n’ai vu ça nulle part pourtant tout le monde en parle ! Mais ça manque de concret !
Merci par avance pour les éclairages

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BonjourClement23, merci pour cette explication concrète ou je te rejoint, je n 'ai guère plus de recule sur ton calcul, je pense qu’il faut juste prendre en compte la quantité de part de SCPi qu’une personne peu avoir, si tu as 100 000€ ou 500 000€ voir 1 million d’euros, il y a a la sortie de belles économies, surtout si tu es a 41% ou48% TMI. merci a bientot

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Effectivement tu as raison sur ton raisonnement : les SCPI étrangères te reversent les dividendes nets des impôts qu’ils ont déjà payés dans le pays d’origine. L’Allemangne par exemple c’est environ 15%, l’Espagne plus de 20% de mémoire…
Je te conseille néanmoins de bien regarder les rendements que les SCPI étrangères te procurent nets de la fiscalité étrangère . Personnellement, je le trouve supérieur à celui des SCPI 100% française, malgré les impôts qu’elles ont déjà payés, d’où l’intérêt d’investir dessus.
De plus la pression fiscale sur l’immo français est sans cesse en augmentation ; regarde la taxe foncière par exemple. Cela a tendance a baisser le rendement des SCPI françaises.

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Je ne suis pas un spécialiste du sujet et je fais peur-être des erreurs mais en essayant de démêler le schmilblick, il ressort que le traitement fiscal des SCPI européennes n’est effectivement pas toujours aussi avantageux qu’on pourrait le penser.

Concernant les SCPI européennes qui ouvrent droit à un crédit d’impôts, la double imposition n’est neutralisée qu’en partie. En effet, les services fiscaux imposent au taux marginal d’imposition (Tmi) mais ne remboursent qu’au taux moyen d’imposition ™ lequel est systématiquement inférieur au Tmi. Et plus le Tm est inférieur au Tmi, moins il est avantageux d’investir en SCPI européennes.

Prenons l’exemple d’une personne imposée au taux marginal d’imposition (Tmi) de 30% et au taux moyen d’imposition ™ de 10%.

Cas 1 :

Il investit dans une SCPI en France qui lui verse un revenu annuel brut de 1000 € ; sur ces revenus il va payer 300 € d’impôts sur le revenu (Tmi 30%) et 170,20 € de prélèvement sociaux (PS 17,2 %), soit 470,20€ en tout. Taux d’imposition global = 47,2%.

Cas 2 :

il investit dans une SCPI en Allemagne qui lui verse le même revenu annuel brut de 1000 € ; il va payer 150,82 € d’impôts sur le revenu en Allemagne (15,82%) et 200 € d’impôts sur le revenu en France (20%). Le taux d’impôt sur le revenu en France de 20% correspond au taux marginal de 30% auquel on retranche le taux moyen de 10% (le taux moyen est égal au crédit d’impôts, raison pour laquelle il est déduit du taux marginal). Les impôts s’élèvent donc à un total de 350,82 €
Taux d’imposition global = 35,82%.

En conclusion, la SCPI en Allemagne est moins fiscalisée que la SCPI en France avec un différentiel de 119,38 € en sa faveur soit « seulement » 11,93 %.

« Seulement » parce que le gain (11,93%) est inférieur au montant des prélèvements sociaux (17,2%), lesquels ne s’appliquent pourtant pas sur les revenus étrangers.

Au final, plus l’écart entre le taux marginal d’imposition (Tmi) et le taux moyen d’imposition ™ est faible, plus le taux d’impôt des revenus étrangers en France est faible et plus il est intéressant d’investir dans des SCPI européennes.

Ou autrement dit, plus les revenus sont importants, plus le taux moyen d’imposition ™ est élevé et…moins on paye d’impôts !

Illustration :

Avec un Tmi de 30% et un Tm de 20%, le taux d’impôt en France sur les revenus étrangers de SCPI est de 10% (30-20).
A ce taux, il faut rajouter l’impôt payé dans le pays étranger. En Allemagne, il est de 15,82%. Mais il peut être plus élevé (Espagne 19%, Italie 24%, Royaume-Uni 25%, Pays-Bas 25,8%, Irlande 25%, Portugal 22,5% à 25%,…).
Si nous retenons une moyenne de 20%, l’imposition totale sur les revenus étrangers s’élève alors à 20% + 10 % = 30%.

Avec un Tmi de 30% et un Tm de 10%, le taux d’impôt en France sur les revenus étrangers de SCPI est de 20% (30-10).
Toujours en retenant une moyenne de 20%, l’imposition totale sur les revenus étrangers s’élève alors à 20% + 20% = 40% !

Dernier exemple, plus extrême, mais également possible :

Avec un Tmi de 30% et un Tm de 6%, le taux d’impôt en France sur les revenus étrangers de SCPI est de 24% (30-6).
Prenons cette fois-ci des revenus italiens, imposés en Italie à 24%.
L’imposition totale sur les revenus étrangers s’élève alors à 24% + 24% = 48%, soit un taux légèrement supérieur que pour des revenus en France (47,2%) et bien qu’ils soient exonérés de prélèvements sociaux !

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Question peut être idiote mais quand tu dis : « Il investit dans une SCPI en France qui lui verse un revenu annuel brut de 1000 € ; sur ces revenus il va payer 300 € d’impôts sur le revenu (Tmi 30%) et 170,20 € de prélèvement sociaux (PS 17,2 %), soit 470,20€ en tout. Taux d’imposition global = 47,2%. »

Les prélèvements sociaux ne sont pas retenus au versement ? Auquel cas, on ne va pas payer d’impôts dessus ? Dans ton exemple, on paye de l’impôt sur de l’impôt, je ne sais pas si c’est exact ?

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Non non il n’y a pas d’erreur, on paie bien l’impôt sur l’impôt, et ca ne comprend pas l’IFI, qui ce rajoute encore par dessus ou même encore en plus, la taxe Puma, pour certain rentier.

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Avant tout merci pour les réponses apportées.

De mon point de vue, on ne paie pas « d’impot sur l’impot », pour le cas d’une SCPI France on touche un loyer de X euros, donc c’est un gain net d’impot, puis on vient y appliquer notre TMI (30% par exemple) ainsi que les 17,2% de prélèvements sociaux.
Ces prélèvements sociaux ne sont pas retenus au versement, on les paie lors de l’impot sur le revenu à A+1.

Pour revenir au sujet initial (fiscalité sur SCPI Européenne),
je ne suis toujours pas plus avancé…
Je dirais meme que plus je cherche, moins je comprends :

Je suis tombé sur un document d’Iroko, qui est assez pédagogue et illustre avec des exemples chiffrés la fiscalité (merci à eux).
Iroko a des biens en France, et à l’étranger (Europe).
Je comprends tout leur calcul, sauf la ligne « Complément d’impôt français sur les revenus étrangers » !

Pour ceux qui voudraient tenter de percer le mystère,
le document est disponible sur leur site, dans la partie Documentation, il s’intitule « Traitement fiscal d’une personne physique résidente fiscale française ».

En conclusion, je n’y comprends toujours rien.
C’est dingue de ne pas savoir simplement ce qu’on aura dans notre poche, au final, en net, une fois les impots passés.
C’est tout de même la base pour décider de nos investissements et de nos stratégies de gestion patrimoniale…

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Sauf erreur de ma part,

  • Pour les SCPI européennes ouvrant droit au crédit d’impôts :

L’imposition totale des revenus étrangers se compose de deux impôts cumulatifs :

  1. l’impôt payé à l’étranger. Il peut varier de 15 % à 25 % selon les pays.

  2. le supplément d’impôt à payer en France.

Le supplément d’impôt à payer en France se calcule comme suit :

(taux marginal d’imposition - taux moyen d’imposition) x revenus bruts de source étrangère

  • Pour les SCPI européennes ouvrant droit au taux effectif :

L’imposition totale des revenus étrangers se compose de deux impôts cumulatifs :

  1. l’impôt payé à l’étranger. Il peut varier de 15 % à 25 % selon les pays.

  2. le supplément d’impôt à payer en France qui se calcule comme suit :

{[(taux marginal d’imposition - taux moyen d’imposition) x revenus imposables français] ÷ (revenus imposables français + revenus bruts de source étrangère)} x revenus bruts de source étrangère

(PS : ce qu’Iroko appelle le complément d’impôt français est ce que je nomme supplément d’impôt à payer en France)

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Et tu ne comptes pas le fait que tu déclares pas les dividendes que ce que tu as gagné réellement…
Une jeune SCPI me demandait de déclarer des sommes non-perçues car j’étais encore dans le délai de jouissance…
L’argument était de dire qu’en gros c’est comme si tu étais « actionnaire » de la société de gestion; tu dois donc déclarer aux impôts le résultat foncier de la société de gestion et non les dividendes réellement perçus dans ton porte-monnaie.
Attention car le delta peut être parfois très important, notamment pour les SCPI en forte croissance.

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Oui c’est exact, le montant déclaré est parfois supérieur au montant réellement perçu. Pour ma part, je l’ai surtout constaté avec Epsilon 360. Mais je ne crois pas que celà ait un rapport avec le délai de jouissance. N’est-ce pas plutôt lié au report à nouveau (RAN) lequel est une écriture comptable utilisée (avec parcimonie ou pas selon la stratégie) par les SCPI pour mettre de côté une partie des revenus générés par la location de leur patrimoine immobilier et la reporter sur les exercices suivants ? Plus le montant du RAN est élevé, plus le montant déclaré est alors supérieur au montant réellement perçu (étant considéré par l’administration fiscale que le RAN appartient à l’associé, ce qui semble pourtant injuste car celui-ci bénéficiera tout autant aux nouveaux entrants qu’aux associés existants)

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Je n’ai toujours pas compris aha !

C’est un casse-tête :joy:

Résumé (toujours sous réserve d’erreurs de ma part) :

La SCPI te verse des revenus fonciers de source étrangère. Exemple 1000 euros.

Ces revenus fonciers de source étrangère vont alors subir une double imposition.

Tout d’abord, un impôt payé dans le pays étranger. Le taux d’imposition est fixe et diffère selon les pays (20% en moyenne) soit dans notre exemple 200 euros. Cet impôt est payé directement pour toi par la SCPI qui te verse donc, dans les faits, sur ton compte bancaire, 1000 - 200 = 800 euros.

Ensuite, la France va te demander de payer un supplément d’impôt. Celui-ci va être calculé selon ton taux marginal d’imposition (TMI) et ton taux moyen d’imposition ™. Il est également calculé sur la base de tes revenus fonciers brut de fiscalité étrangère soit 1000 euros et non net 800 euros.

Pour connaître ton TMI et ton TM, il te suffit de consulter ton avis d’imposition, il est indiqué tout en bas à gauche (sous le taux de prélèvement à la source)

Observation 1 : plus le TMI est élevé, plus il est intéressant d’acheter des SCPI européennes vs SCPI françaises.

Observation 2 : plus l’écart entre le TMI et le TM est faible (TMI - TM), plus le supplément d’impôt à payer en France est faible.

Concernant les pays qui ouvrent droit au crédit d’impôts, pour calculer le supplément d’impôt à payer en France, il suffit de faire la soustraction TMI - TM.
Exemple TMI = 30% et TM = 20%. Supplément d’impôt à payer en France= 30% - 20% = 10%. 1000 x 10% = 100 euros.

Au total sur 1000 euros de revenus fonciers étrangers, tu auras donc payé 300 euros (200 euros à l’étranger + 100 euros en France) soit 30%.

Concernant les pays au taux effectif, le calcul du supplément d’impôt à payer est plus complexe mais il aboutit généralement à un résultat très proche, légèrement plus favorable, que pour les pays qui ouvrent droit au crédit d’impôts.

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Merci beaucoup à toi c’est beaucoup plus clair pour moi ! Et sur une SCPI 100% Française pour les 1000 euros, je vais payer combien d’impots avec une TMI à 30% ? A titre comparatif
Merci encore

Pour les revenus provenant de France, il faut prendre ton TMI et ajouter 17,2% de prélèvements sociaux (qui ne concernent pas les SCPI européennes).
Ainsi, avec un TMI de 30%, tu fais 30% + 17,2% = 47,2%.
Pour 1000 euros de revenus provenant de France, cela donnera 472 euros d’impôt (300 euros + 172 euros).

Dans la très grande majorité des cas, la SCPI européenne sera alors plus avantageuse mais pas forcément autant qu’on pourrait le penser (tout dépendra du montant du TM, c’est vraiment au cas par cas).

Si aucune des deux options n’est intéressante, je pense qu’il faut alors envisager l’achat en nue-propriété, à la condition de ne pas avoir besoin de revenus le temps du démembrement.

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Merci, je comprends à peu près comme toi.
(franchement, quelle galère, rien de limpide…).

Cela m’amène 2 remarques :
1- Pour des revenus provenant hors de France, on paye donc l’impot à la source dans le pays (20% dans ton exemple), ET le « supplément d’impot à payer en France » (10% dans ton exemple, qui est le résultat de la différence entre le TMI et le TM).
Soit 30% au total.
Il serait donc faux de dire qu’une « SCPI européenne permet d’économiser à la fois les prélèvements sociaux à 17,2% d’une part, PLUS l’économie liée au fait qu’on paye la différence TMI - TM et non pas TMI comme en France ».
La vérité serait donc : on paye le delta TMI - TM, mais AUSSI l’impot à la source de 20% dans notre exemple.
Or on peut lire partout qu’on vante les SCPI Europe pour la fiscalité, avec ces « 2 » sources d’économie…
Je pense que ce n’est pas du tout clair dans la tête des conseillers ou des courtiers en SCPI.
Dans un cas où les revenus viennent d’un pays imposé à la source à 25%, et qu’on a une TMI de 30% et un TM de 8%, alors cela ferait 25+30-8 = 47%, soit autant que si c’était en France (30+17,2 soit 47,2), donc au final aucun « gain » à faire de l’Europe dans ce cas (et au passage, cela fait mal de lacher la moitié aux impots).

2- Si on part de ton exemple chiffré,
j’ai toujours un problème avec le document d’Iroko.
Quand je refais les calculs avec ta méthode, je ne retombe pas du tout sur les montants qu’Iroko indique dans son document… j’aimerais bien avoir le « corrigé » de l’exercice, avec les lignes de calcul précises, mais ils ne l’indiquent pas…
(le document est disponible sur leur site, dans la partie Documentation, il s’intitule « Traitement fiscal d’une personne physique résidente fiscale française »).

Bonjour Clement23,

Sur le point 1, je suis entièrement d’accord avec toi. J’ajouterais même que la terminologie utilisée par les services fiscaux « revenus ouvrant droit à un crédit d’impôt égal à l’impôt français » prête à confusion car, dans les faits, concernant les SCPI européennes, le crédit d’impôt n’est pas égal à l’impôt français. L’impôt français est égal au TMI. Le crédit d’impôt est, lui, égal au TM. Or le TM est systématiquement inférieur au TMI. Le différentiel (TMI - TM), qui est le surplus d’impôt français à payer, correspond donc à ce que l’on appelle le « frottement fiscal ».

Sur le point 2, j’ai parcouru rapidement la documentation mais le calcul d’Iroko Zen ne peut être décortiqué car le montant du TM retenu n’est pas communiqué dans leurs cas clients. De surcroît, ils mélangent à la fois des pays au taux effectif (Pays-Bas et Irlande) et un pays donnant droit au crédit d’impôt (Espagne) mais sans que la répartition exacte ne soit connue.

Dans l’exemple TMI 11%, ils mentionnent un complément d’impôt français de 4,33 euros. On peut donc juste en déduire que le TM retenu est de 6,67 % (11- 6,67 = 4,33). Mais ce calcul n’est valable que pour l’Espagne …

Dans l’exemple TMI 30 %, ils mentionnent un complément d’impôt français de 7,21 euros. On peut en déduire que le TM retenu est de 22,79% (30 - 22,79 = 7,21)

Dans l’exemple TMI 41%, ils mentionnent un complément d’impôt français de 7,62 euros. On peut en déduire que le TM retenu est de 33,38% (41 - 33,38 = 7,62)

Pour résumer Iroko Zen aurait donc retenu un TM de 6,67% pour l’exemple TMI 11%, un TM de 22,79% pour l’exemple TMI 30 % et un TM de 33,38% pour l’exemple TMI 41%.

Mais sans le mentionner.

1ère question : ces ratios TMI/TM sont-ils cohérents et courants ? Je l’ignore. S’ils ne le sont pas, c’est alors probablement moi qui me trompe.

2 ème question : pour quelle raison Iroko Zen ne mentionne-t-il pas le montant de TM retenu dans ses exemples ? Je l’ignore également, parce qu’il fallait bien choisir des montants de TM pour illustrer leurs cas clients, qu’il était trop complexe de rentrer dans ces détails et qu’il doit probablement s’agir des ratios TMI/TM les plus courants.

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Merci Kolbet du retour.

D’accord avec toi.
Dans le doc d’Iroko, en effet le TM n’est pas indiqué : mais je suis allé sur le site des impots, pour faire tourner le simulateur.
On rentre le profil de contribuable qu’ils indiquent (par exemple pour le cas TMI 11% ils disent que cela concerne un foyer dont le revenu annuel est de 19 000 euros, 1 part ; pour le cas TMI 30% ils disent 140 000 euros de revenu annuel, 2 parts ; etc).

C’est précisément à ce moment-là que le truc ne colle plus : le simulateur donne un impot, on calcul le TM, et cela ne colle pas avec le calcul « TMI - TM » pour l’impot SCPI étrangère…
C’est donc à partir de ce point que je décroche, je ne retrouve plus mes petits, bienvenu dans la nébuleuse…

Donc soit le doc d’Iroko est erroné (que ce soit dans les données d’entrée qui caractérisent le contribuable, soit dans le résultat du calcul de l’impot),
soit c’est notre compréhension de la fiscalité et notre « formule de calcul » qui n’est pas la bonne
(mais j’ai tendance à poser les memes calculs que toi…),
soit il s’agit d’une somme d’imprécision (simulateur de 2024, et doc d’iroko qui date peut etre un peu plus, genre 2022, mais bon les tranches d’impot n’ont pas tant évolué que ça).

En conclusion,
personne ne sait nous renseigner précisément (j’ai appelé 1 courtier, et 1 SCPI en direct, pas mieux),
je crains qu’on ne doive attendre de recevoir nos IFU en mai 2025, et attendre Juillet pour savoir précisément ce que nous paierons en impot, à l’euro pres, selon nos investissements.
C’est tout de meme dingue d’avoir cette part « d’incertitude »…
Quand on fait un placement, c’est la moindre des choses de connaitre tous les paramètres pour calculer un rendement précis !
Là ça donne l’impression que « oui c’est plus avantageux une SCPI Europe, « globalement » vous paierez moins d’impot, mais alors précisément on ne sait pas vous dire, cela dépend de chaque cas, de chaque contribuable, vous comprenez… ».
Quand meme, au bout du compte l’administration fiscale y arrive bien, elle, à calculer un montant précis à nous prendre !

Je crois que j’abandonne, on ne trouvera jamais l’équation qui calcule tout ça…

La documentation d’Iroko Zen est d’autant plus illisible qu’ils mélangent dans leurs exemples à la fois des pays au taux effectif (Pays bas et Irlande) et un pays au crédit d’impôts (Espagne), mais sans donner la répartition exacte de chacun.

En même temps, c’est bien la réalité de nombreuses SCPI européennes diversifiées qui mélangent les différents pays. Il devient alors très compliqué de connaître à l’avance le montant exact du supplément d’impôt qui sera à payer en France sinon impossible lorsque la répartition géographique du patrimoine de la SCPI est mouvante.

A titre perso, pour avoir une idée de l’imposition, j’aurais tendance à appliquer la formule de calcul propre au crédit d’impôts à l’ensemble des pays (qu’ils soient effectivement au crédit d’impôt ou au taux effectif) car elles est relativement simple (TMI - TM). Ensuite, sachant que la fiscalité des revenus issus de pays au taux effectif est généralement un peu plus favorable, je ne peux avoir qu’une bonne surprise.

Bonjour a tous,

Je pense que le plus simple pour comprendre la fiscalité des scpi européennes et scpi française est de réfléchir sur le taux net net de distribution :

Pour l’exemple prenons une scpi affichant 5% de taux de distribution:

Ainsi cela donne
scpi francaise
Tmi à 0 = 5%
TMI à 11% = 5*(1-0,282)=3,59%
TMI à 30% = 2,64
TMI à 41% = 2,09
TMI à 45% = 1,89

SCPI europe (on enlève 1% d’impot paye à l’étranger)
Tmi à 0 = 4%
TMI à 11% = Taux moyen 1% = 4*(1-(11-1))=3,6
TMI à 30% = Taux moyen 10% = 3,2
TMI à 41% = Taux moyen 20% = 3,16
TMI à 45% = Taux moyen 30% = 2,8

Donc les scpi européenne deviennent intéressante à partir d’une tmi à 30%
en simplifiant à fond et en espérant ne pas me tromper

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