Cette SCPI me semble sur une trĂšs mauvaise pente malgrĂ© la communication nĂ©buleuse de ses dirigeants. Ne remarquez vous pas Ă quel point cette SCPI ne communique que sur le secteur de la santĂ© , mais jamais sur son rĂŽle en tant quâacteur de lâimmobilier de santĂ© et sur les fondamentaux immobiliers de son business. Ne nous vendrait on pas un secteur plus quâun savoir-faire immobilier ?
Je partage plusieurs points dâattention sur ce vĂ©hicule
Analyse des comptes 2024 :
Comment expliquer que le poste crĂ©ance atteint 107 m⏠pour 156 m⏠de loyers quittancĂ©s en 2024. Soit 70% des loyers « dehors » Ă la fin dâannĂ©e. Je rappelle que le secteur immobilier est un des rares secteurs oĂč lâon paye son loyer dâavance, en dĂ©but de mois ou trimestre. Si 70% des loyers sont en crĂ©ance Ă la fin dâannĂ©eâŠ. Câest que les locataires ne payent pas. Pour preuve, 33 M⏠passĂ©s en crĂ©ances douteuses Ă fin 2024âŠ. De lâargent qui ne rentrera peut-ĂȘtre jamais et pas encore provisionnĂ© dans les comptes puisque seulement 7 M⏠de dotation au compte de rĂ©sultat. Aurait-t-on distribuĂ© de lâargent qui ne rentre pas ? Avec lâaccord et la bienveillance des CAC ?
Si vous creusez un peu, tapez medic global sur Internet, société qui devait prendre à bail les centres de santé français présentés chaque trimestre comme les immeubles neufs qui une fois livrés vont augmenter le rendement (les fameuses VEFA) . Taper centre de santé Le Havre ou St Nazaire ou Chessy dans la presse locale, ils semblent désespérément vides.
Tout cela trĂšs cohĂ©rent avec un taux dâoccupation financier qui baisse. Depuis 3 ans dĂ©sormais Ă 95% . Dans un secteur comme la santĂ© avec des actifs spĂ©cifiques et louĂ©s sur le long terme, un tel taux dâoccupation doit interpeller (faillite des exploitants, vacance des multilocataires,) . Comment sinon lâexpliquer ?
Lâendettement et les frais financiers : Frais financiers passĂ©s de 6 Ă 18 M⏠(*3) entre 23 et 24 pour un endettement de 268 M⏠à 421 MâŹâŠ(*1,6) . Nâest-ce pas le signe dâune sociĂ©tĂ© exsangue qui sâendette plus cher que le rendement des actifs ? Que les banquiers accueillent avec une prime de risque maximale quand elle vient chercher de lâargent ?
La distribution : RetraitĂ©e des distributions de plus-values (en ne vend quâune fois les bijoux de famille), on est passĂ© de 2,22 âŹ/trim Ă 1,52 âŹ.Un rendement « exploitation » dĂ©sormais infĂ©rieur Ă 3%âŠ
La collecte : Je pense que les CGP et les souscripteurs ont compris. De 100 M⏠de collecte par trimestre dĂ©but 2023, ce sont dĂ©sormais 8 famĂ©liques M⏠sur le T2-25âŠ. Qui servent Ă rembourser les parts en attente. Qui atteignent dĂ©sormais 4 mois de collecte (dâoĂč les remboursements de juillet des demandes dĂ© fĂ©vrier)
Cela doit forcĂ©ment avoir pour consĂ©quence que Pierreval va prochainement ĂȘtre amenĂ© Ă faire un choix douloureux pour payer son pipeline dâinvestissement rĂ©siduel (qui reprĂ©sente 7% de la valeur de son patrimoine - Cf bulletin trimestriel) : Stopper ses dividendes ou sâendetter Ă nouveau, Ă quel prix, et continuer Ă dĂ©tĂ©riorer sa rentabilitĂ©.
VoilĂ voilĂ une analyse de quelques chiffres du rapport annuel et des derniers bulletins. Je mâĂ©loignerai au plus vite du produit si jâen avais dans ma besaceâŠcar tout les signes dâanalyse des comptes et bulletins me semblent annonciateurs non pas dâune baisse temporaire du rendement, mais peut-ĂȘtre dâun sujet plus graveâŠ
Quâen pensez-vous ?